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Appel de Marrakech sur le droit à l’eau et à l’assainissement

 Les participants à la rencontre sur ‘le droit à l’eau, un vaste champ pour les droits de l’Homme’ organisée le vendredi 28 novembre 2014 dans le cadre du FMDH, ont lancé l’appel de Marrakech sur le droit à l’eau et à l’assainissement. Un  appel qui affirme que le droit à une eau potable, salubre et propre est un «Droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les Droits de l'Homme » et qui appelle les États et les organisations internationales à « fournir des ressources financières, à renforcer les capacités et à procéder à des transferts de technologies, grâce à l'aide et à la coopération internationales, en particulier en faveur des pays en développement».

Tout en reconnaissant l’interdépendance entre tous les droits de l'Homme que la communauté internationale est invitée à traiter «globalement, de manière équitable et équilibrée, sur un pied d'égalité et en leur accordant la même importance», la déclaration de Marrakech appelle notamment à la reconnaissance du droit fondamental à l’eau et à l’assainissement dans les constituions et/ou les législations nationales, mettre en place les réglementations y afférentes  en assurant leur bonne  application, concevoir  des mécanismes de surveillance et de contrôle efficaces,  garantir l’accessibilité  à la justice,  encadrée par des procédures et des voies de  recours adaptées et en respect des droits de l’Homme ; adopter des comportements exemplaires respectueux des valeurs éthiques, de transparence, de solidarité et d’équité nécessaires au bon usage des ressources disponibles, concrétiser par des actions rapides  l’accessibilité à l’eau (moins de 1km, dans les lieux publics et à un prix abordable) et exiger un plan d’assainissement préalable pour toute nouvelle construction.

Organisée par le CNDH et l’association ‘ALMAE’, avec la participation de Académie de l’Ethique Global Water Paternership “GWP” et Green Cross France & Territoires, cette rencontre a permis d’approfondir la réflexion sur la question du manquement au droit  l’eau. Intervenant à cette occasion, Mme Houria Tazi Sadeq membre de la CRDH de Casablanca-Settat des Droits de l’Homme et présidente de l’Alliance Maghreb Machrek pour l’Eau « ALMAE » a mis en exergue d’un côté les difficultés liées à la ‘disponibilité de l’eau, aux atteintes à sa qualité et à l'augmentation prévisible de son coût dans les années à venir ainsi que les incertitudes liées à son système de partage qui menacent de perturber le processus en faveur du développement durable mais aussi la paix au niveau international. Elle a par ailleurs souligné l’importance l’accessibilité équitable aux services de base constitue un vecteur essentiel de développement durable, de justice sociale, d’équité et par conséquent de paix sociale.

Ce débat a été marqué également par l’intervention de M. Chaddad Attili, ministre palestinien chargé de la question de l’eau qui s’est longuement penché sur la question du stress hydrique en Palestine, et des interventions de la présidente de  Académie de l’Ethique Global Water Paternership “GWP” sur le thème ‘la sécurité de l’Homme relève de la sécurité de l’eau’, de Mme Michèle Sebban, présidente de R20 et Fond mondial des villes et M. Hervé Laine, président de l’Académie de l’éthique.

 

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