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La gouvernance des migrations et droits de l'homme : la nécessité d’intégrer les droits fondamentaux des migrants dans les politiques de migrations

Le Conseil national des droits de l'homme, la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme et le Bureau du Maroc de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont organisé un séminaire régional sur la thématique « Gouvernance des migrations et droits de l’Homme ».

Organisée dans le cadre de la commémoration du dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, cette rencontre a été marquée par la participation d’universitaires et d’experts en provenance du Maroc et de neuf autres pays (France, Suisse, Tunisie, Sénégal, Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Espagne et Egypte).

A l'issue de ce séminaire, qui a permis de traiter, entre autres, des dynamiques migratoires en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest et des mouvements migratoires Sud/Sud et de passer en revue les bonnes pratiques en matière de politique migratoire, plusieurs recommandations ont été adoptées, à savoir :

-La nécessité de la prise en compte de la protection des droits fondamentaux des migrants par les politiques de gestion des flux migratoires.

-Le renforcement de la réflexion pluridisciplinaire sur le phénomène migratoire et ses dimensions aussi bien globales, régionales, sous-régionales que nationales.

-L’importance de la clarification des concepts, des catégories et des qualifications utilisés dans le discours sur la migration ainsi que la précision des statuts juridiques des migrants.

-L’intérêt que revêt l’organisation d’un séminaire national en vue de la préparation d’un rapport alternatif collectif des ONG travaillant dans le domaine de la migration.

-L’instauration dans les Etats de la région de mécanismes nationaux d’évaluation et de suivi des politiques en matière de migration et la mise en œuvre effective d’une approche participative dans ce domaine.

-La nécessité du renforcement du dialogue et de la coordination étatiques au niveau de la Sous-région du Maghreb dans la gestion des flux migratoires.

-L’importance pour les Etats de la région du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest de se doter de leurs propres mécanismes nationaux de reporting et de suivi des recommandations émanant des organes de traités (cas de la DIDH au Maroc).

-L’urgence de la construction d’un espace régional de gestion migratoire pour créer les conditions nécessaires à une gouvernance véritable de la dynamique migratoire.

-La création d’une plateforme permanente d’ONG régionales spécialisées dans la protection des droits des migrants.

-L’importance de la mobilisation des ONG de la région dans la perspective de la future conférence mondiale sur la migration.

-La proposition de la rédaction par les organisateurs d’un document : Appel de Rabat 2, dont l’objectif est de remettre la migration sur l’agenda des instances onusiennes.

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