Lancement à Aît Melloul du programme « appui à l’organisation des femmes travaillant dans le secteur informel »
un projet réalisé dans le cadre du projet « documentation des nouvelles méthodologies en Droits de l’Homme et l’appel au développement local ».Dans le cadre du projet « documentation des nouvelles méthodologies en Droits de l’Homme et l’appel au développement local », dirigé au Maroc par le conseil consultatif des droits de l’homme CCDH avec l’appui du centre de la femme arabe pour la formation et la recherche appelé Cawtar, l’association « femmes du sud » a organisé, en partenariat avec le bureau administratif régional du CCDH d’Agadir, un atelier de lancement du projet « Appui à l’organisation des femmes actives dans le secteur informel », et ce, le jeudi 04 novembre 2010 à Aît Melloul.
Ont Pris part à cette rencontre, les représentants des secteurs ministériels sociaux, des cellules d’écoute (relevant du ministère de la justice, de la Sécurité, et de la Gendarmerie royale), de la délégation du haut commissariat au plan, des associations de droits de l’Homme et des syndicats, de l’Université Ibn Zohr, département de sociologie, de la faculté de Droit, de la faculté d’économie et les collectivités locales dans la région de Souss Massa.
Au programme de cette rencontre, des exposés sur les thèmes suivants « le droit au travail et le genre social au Maroc », « la réalité du travail des femmes dans les secteurs informels », « les femmes et la réalité du travail informel, approche sociologique » et « l’élaboration de propositions visant à améliorer les conditions de travail des femmes dans les secteurs informels ».
Outre l’organisation d’ateliers sur « l’élaboration d’une vision commune sur le concept de secteur informel » et sur « les différentes facettes de la situation des femmes travaillant dans le secteur informel », la rencontre a été marquée également par la présentation du cadre référentiel de l’étude sur le terrain qui sera organisée par l’association « femmes du sud ».
Selon l’association « Femmes du Sud », ce projet a été lancé en considération « de la vulnérabilité de la situation des travailleurs la région Souss Massa Draâ qui ne sont pas conscients de leurs droits fondamentaux, outre la recrudescence des cas de violence enregistrés par les centres d’écoute et les différents acteurs œuvrant dans ce domaine (les associations de lutte contre le sida, les associations des femmes célibataires, les associations de Droit de l’Homme…).
L’idée de base de ce projet qui cible certaines catégories professionnelles, dont les femmes travaillant dans les propriétés agricoles, l’animation des fêtes, les bains maures, les cafés et les restaurants populaires ainsi que les femmes de ménage, est de procéder à la réalisation d’une étude de terrain sur la réalité des femmes évoluant dans les secteurs informels dans la région de Souss Massa, et ce, en vue de s’arrêter sur les problèmes dont elles souffrent et proposer les solutions qui y sont appropriées.
L’objectif attendu est de contribuer à l’élaboration d’une approche des droits humains pour intégrer les femmes du secteur informel dans le marché de l’emploi de façon à préserver leurs droits humains, et disposer de données sociales et économiques exactes sur leur situation. Les retombées de ce projet consistent en:
• La mobilisation des acteurs gouvernementaux et associatifs en vue de proposer des solutions concrètes visant à améliorer les conditions de vie de cette catégorie
• Le renforcement des compétences de l’association « femmes du sud » dans le domaine de l’investigation et de la documentation
• Sensibiliser sur les droits des femmes travaillant dans les secteurs informels à travers les affiches, les dépliants et les supports audiovisuels.
Il convient de rappeler que le projet « documentation des nouvelles méthodologies en Droits de l’Homme et l’appel au développement local », financé par la Fondation Ford et mis en œuvre par le centre Cawtar dans trois pays arabe (le Maroc, l’Egypte et le Yémen), a été lancé en mai 2010.
Il a pour objectif d’appuyer et de renforcer les capacités des associations sélectionnées pour l’exécution de projet de citoyenneté, de justice sociale assurant la dignité et l’égalité des citoyens. Ce dernier encourage les projets relatifs aux thèmes suivants : terre et droit au logement, eau et ressources naturels, Santé, Education en accordant de l’importance à la question du genre dans tous les projets.