Moussem de Tan-Tan : Cinéma, présentations de livres et séminaires au centre du programme du CNDH
Un programme riche et diversifié, celui que propose le Conseil national des droits de l’Homme à l’occasion de sa participation au Moussem de Tan-Tan, patrimoine culturel immatériel de l’Humanité qui se tient du 4 au 9 septembre 2013.Un programme riche et diversifié, celui que propose le Conseil national des droits de l’Homme à l’occasion de sa participation au Moussem de Tan-Tan, patrimoine culturel immatériel de l’Humanité qui se tient du 4 au 9 septembre 2013.
Le Conseil, qui a inscrit sa participation cette année sous le thème ‘le droit à la culture’ tient un stand permanent qui présente aux visiteurs et aux participants plus d’une centaine d’ouvrages sur le Sahara, ainsi qu’une variété de publications du CNDH sur les droits de l’Homme (rapports, études, guides, documents de références…).
De par son emplacement au centre même de la ville de Tan-Tan, le stand du CNDH constitue un carrefour obligé pour les visiteurs qui viennent nombreux assisté aux différentes activités prévues durant le Moussem. Ainsi, et après son ouverture officielle le mercredi 4 septembre, le stand a accueilli durant la journée du jeudi, la présentation des ouvrages édités par le Centre d’études et de recherches ‘Entreprendre’. Un long débat s’en est suivi sur l’importance du patrimoine culturel immatériel que représente la ville de Tan-Tan et sur les efforts à déployer en vue d’éviter la ‘folklorisation’ du Moussem. En consécration de cette ouverture sur l’autre, les projections cinéma, initialement prévues à la salle de la municipalité, ont été organisées au stand du Conseil. Les visiteurs ont pu ainsi suivre successivement le film documentaire ‘Ceux du Moussem’ Souheil Benbarka, ainsi que ‘la caravane des larmes’ et ‘les yeux nomades’ en présence de réalisateur Hassan Kher. Dans le volet séminaires, une table ronde sur ‘le patrimoine immatériel saharien : définition et enjeux de la préservation’ a été organisée dans la matinée du jeudi 5 septembre en présence de Mme Rahma Miri, conservatrice des musées, M. Brahim El Haissan, enseignant chercheur, Mme Azza Beyrouk, enseignante-chercheure et M. Mustapha Jlok, anthropologue-conservateur.
Les interventions des participants se sont principalement intéressées à l’importance des mécanismes de documentation et d’enregistrement de la culture Hassani qui sont à même de la sortir du seul usage orale. Les participants ont mis en exergue également le rôle crucial qui doit être joué par les institutions chargées de la chose culturelle. De même qu’ils ont appelé à la préservation et au renforcement des structures culturelles et à l’intégration de la question du patrimoine dans le système éducatif, outre le rôle qui doit être joué par la société civile, les médias, les universités et les centres de recherche scientifique. Par ailleurs, un atelier de sensibilisation à la sauvegarde du patrimoine a été organisé au profit des associations locales en vue de les sensibiliser sur les techniques d’inventaire des éléments susceptibles d’être considérés comme patrimoine culturel immatériel. Outre le volet théorique qui a mis en exergue l’importance de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en tant qu’instrument de préservation de l’identité culturelle et de la mémoire collective, un exercice pratique a été organisé au profit des participants sur deux éléments qui bénéficient d’une importance cruciale mais qui sont en cours de disparition dont ‘la tente’ et la dance de ‘L’guedra’.