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Agenda 2030 pour le développement durable : un tournant décisif pour l’inclusion des PESH

La rubrique « Les Grands débats » du programme du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à la 22ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) a été consacrée le mardi16 février aux droits des personnes en situation de handicap (PESH) dans l’Agenda des Nations unies 2030 pour le développement durable (ODD).

 

 

Conclusion unanime de cette rencontre d’après les experts qui y ont pris part : cet ambitieux programme adopté en septembre 2015 sous l’intitulé "Transformer notre monde : l'Agenda 2030 pour le développement durable", est une étape décisive dans le processus d’inclusion de plus d’un milliard de personnes en situation de handicap dans le monde, soit 15 % de la population mondiale.

Pour Mme Rabea Naciri, membre du CNDH, ce document représente un changement de paradigme par rapport à l’esprit des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD 2000-2015), notamment en ce qui concerne le handicap dans le sens ou l’agenda s’appuie fortement sur l’approche basée sur les droits de l’Homme en adoptant comme référence les conventions relatives aux droits humains, y compris celle relative aux droits des personnes handicapées.

De même, les Objectifs pour le développement durable comptent au moins quatre objectifs qui concernent directement les PESH et portent sur l’inclusion en matière des droits à l’éducation, à l’emploi et à la ville ainsi qu’en matière de réduction d’inégalité et de discrimination.

Même son de cloche chez Damien Hazard, coordinateur de l’ONG Vida Brasil (organisation luttant pour le droit des PESH à l’accessibilité) qui a souligné un développement dans la prise de conscience de la communauté internationale depuis les OMD, qui désormais, considère le handicap comme étant une question transversale dans le processus de développement durable.

Concernant la mise en œuvre de ce programme, M. Hazard a mis l’accent sur la nécessité d’impliquer les PESH dans toutes les politiques et programmes gouvernementaux visant la réalisation de ces objectifs, estimant que les PESH doivent être les protagonistes et le moteur de leur propre développement.

De son côté, Mouna Abdeljaouad, membre fondateur du Centre droit et développement de la formation (Jordanie), a qualifié de « dépassée » l’approche d’intégration ou d’insertion des PESH dans la société qui requiert de la personne en situation de handicap de s’adapter à la société, notant que l’approche adoptée dans les ODD porte sur le principe de l’inclusion qui, par contre, nécessite de la société de s’adapter aux besoins spécifiques des PESH comme étant des droits de cette catégorie.

Mme Abdeljaouad, qui a participé aux négociations sur l’adoption de la Convention de l’ONU sur la protection des personnes en situation de handicap, a en outre souligné la corrélation entre handicap et pauvreté, dans la mesure où 80 % des PESH dans le monde se trouve dans les pays du sud, dont 20 % souffrent de l’extrême pauvreté, d’où la pertinence de la question du handicap par rapport aux ODD.