Lecture de l’article 25 de la DUDH : Evaluation critique et réaliste de la situation sanitaire dans la région de Tan Tan-Guelmim
"1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. 2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciale. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale." (Article 25 de la DUDH)
L’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) a été au centre d’un débat organisé le 10 février 2018 par la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Tan Tan-Guelmim au stand du CNDH au Salon international de l’édition et du livre (SIEL). Pour débattre de cette question du droit à la santé, trois acteurs ont répondu à l’invitation, Najya Ammouri, Mohamed Ali Al Haissan, ancien membre de la CRDH de Tan Tan-Guelmim, et Mohamed El Mustapha Benlhaj.
Lors de cette rencontre animée par Taoufiq Berdigi, président de la CRDH de Tan Tan-Guelmim, les participants ont fait une lecture de l’article 25 de la DUDH en mettant l’accent sur les différents volets concernés par cet article. Ils ont à cette occasion évalué le degré d’accès des différentes catégories, en particulier, les femmes et les personnes âgées, à l’offre sanitaire dans la région de Tan Tan-Guelmim, et passé en revue les différentes initiatives associatives visant à améliorer l’offre de santé et dépasser les innombrables contraintes vécues par les habitants.
Les participants à ce débat imputent la dégradation de l’offre sanitaire, le manque d’accès aux services de santé et l’insuffisance de la prise en charge des malades à l’absence d’une politique régionale de santé dédiée à la région, d’une vision claire et de programmes dûment établis qui répondent aux besoins de la population en santé. Cette situation s’explique aussi, selon les différents intervenants, par le manque d’infrastructures sanitaires et de ressources humaines, y compris les médecins généralistes et spécialistes. Une situation qui s’aggrave, selon eux, par le déficit d’infrastructures de base et la complexité du réseau routier qui entravent l’accès des habitants aux services de santé.
Enfin, les intervenants ont regretté l’absence d’une faculté régionale de médecine dans la région de Tan Tan-Guelmim, ce qui prive cette dernière de l’opportunité de formation de médecins originaires de la région.