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Ahmed Herzenni : «Nous allons ouvrir un débat public sur les droits de l’Homme au Sahara»

Le Conseil consultatif des droits de l’Homme se fixe comme objectif cette année d’achever l’application de toutes les recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation, y compris l’élucidation des cas de disparition, affirme le président du Conseil Ahmed Herzenni.

ALM : Quel bilan faites-vous des travaux de la 29ème session plénière du Conseil consultatif des droits de l’Homme, tenue samedi dernier à Rabat ?

Ahmed Herzenni : Je crois que le bilan est très bon. Deux points importants figuraient à l’ordre du jour, à savoir l’introduction d’amendements au règlement intérieur du CCDH et la validation du plan d’action du Conseil pour l’année en cours. Et je peux vous dire que le résultat obtenu a été à la hauteur des attentes. En ce qui concerne le premier volet, les amendements apportés concernent surtout la constitution des bureaux régionaux, la clarification des rapports entre le Conseil et les centres de documentation, d’information et de formation. Lors de la même session, on a adopté le nouvel organigramme du Conseil. On a créé des départements nouveaux qui seront appelés à renforcer l’action du Conseil, dont notamment un département des ressources humaines et des finances, un département des relations extérieures, un département de la communication, un département des droits individuels, des droits collectifs et des affaires régionales…

Qu’en est-il du plan d’action du Conseil pour l’année 2008 ?

Pour l’année en cours, il s’agit surtout d’achever l’exécution des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation (IER).
Outre le volet des indemnisations individuelles, et plus encore celui des réparations collectives, le Conseil veillera à l’élucidation des cas de disparition, sans oublier évidemment l’élaboration de propositions pour l’initiation de réformes législatives et institutionnelles en rapport avec le dossier des droits de l’Homme. Au-delà de cette mission, le Conseil se fixe pour tâche de procéder à l’élaboration d’une Charte du citoyen et la préparation d’un plan stratégique pour la promotion des droits de l’Homme et de la démocratie. J’ajouterais que le Conseil procédera, par ailleurs, à la mise en œuvre de sa mise à niveau administrative.
Les droits de l’Homme dans les provinces du Sud font l’objet d’une campagne de manipulation savamment orchestrée par des parties hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc.

Avez-vous un plan particulier pour remettre le débat à sa place ?

Les droits de l’Homme dans les provinces du sud se posent dans les mêmes termes que dans les autres régions du Royaume. A l’avenir, nous allons commencer à publier des rapports régionaux sur l’état des droits de l’Homme. Et nous envisageons même de commencer cette tradition dans les provinces du Sud. Nous allons ouvrir un débat public sur l’état des droits de l’Homme dans ces provinces. Et ce ne sera qu’un début… Nous allons étendre l’expérience à d’autres régions du Royaume.

Que pensez-vous de l’avis qui appelle à la création d’un organisme étatique consacré spécialement aux droits de l’Homme dans les provinces sahariennes ?

Tout ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est que le CCDH a déjà un bureau régional qui fonctionne très bien dans les provinces du Sud.

Comment avez-vous accueilli les derniers rapports internationaux sur la gestion des droits de l’Homme au Maroc ?

Tous les rapports qui ont été publiés récemment, y compris ceux qui émanent d’organisations hostiles au Maroc, telle que Human Rights watch (HRW), reconnaissent que des progrès ont été réaliss par le Royaume dans ce domaine.

Le 1-4-2008 Aujourd'hui le Maroc
Par : M’Hamed Hamrouch

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