M. Driss El Yazami: accompagner le printemps arabe exige d’inclure les jeunes et de prendre en considération leurs revendications
Lors d’une conférence sur le thème « jeunesse et transition démocratique en méditerranée ».« La gestion du printemps arabe doit passer par l’inclusion des jeunes dans tous les secteurs, eu égard notamment à la transversalité de leurs revendications, l’égalité entre les sexes, la lutte contre la discrimination et l’établissement du principe de la parité et le règlement du passé des violations graves des droits de l’Homme et la gestion pacifique du processus de la construction démocratique », c’est en ces termes que le président du Conseil national des droits de l’Homme, M. Driss El Yazami, s’est adressé aux participants à la conférence sur le thème « jeunesse et transition démocratique en méditerranée », le samedi 10 décembre 2011 à Rabat.
Le président du CNDH a indiqué, lors de cette conférence organisée par la plate-forme non gouvernementale Euromed, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert et avec le soutien du CNDH, que les causes réelles du printemps arabe ont été déjà relevées par les rapports sur le développement social et qui se caractérisent essentiellement dans « l’absence des libertés publiques et politiques, une forte discrimination à l’égard des femmes, la crise profonde du système de l’enseignement et l’affectation, par certains pays, de gros budgets au domaine militaire ». Et M. El Yazami d’ajouter que la situation dans les pays arabes trouve son explication dans les mutations sociétales profondes que connaissent ces pays et qui se manifestent par la nature du développement démographique marqué par une proportion élevée des jeunes, la place de choix qu’occupe la femme dans les sociétés arabes et l’indépendance, de plus en plus croissante dont jouissent les individus.
L’objectif de cette rencontre est de procéder à une évaluation objective de la place et les attentes des jeunes dans cette transition démocratique, de leur rôle dans le projet d’édification de l’Etat de droit dans les pays de la rive sud de la Méditerranée, et enfin dans le processus de rapprochement possible entre les jeunes des deux rives dans le cadre d’une action commune en vue d’asseoir la démocratie et la gouvernance en Méditerranée.
Les participants à cette conférence ont, par la même occasion, examiné les moyens d’impliquer les jeunes dans l’exploitation de la dynamique qu’ils ont réussi à créée, à travers la mise en place d’une société démocratique basée sur la justice sociale, l’égalité, le respect des droits de l’Homme, la participation politique et la dignité du citoyen.
Cette conférence a été marquée par la participation de diverses associations, organisations, institutions et établissements supérieurs concernés par les questions des jeunes, de la femme, des droits de l’Homme, du développement, la liberté d’expression, de l’environnement… dans les deux rives de la méditerranée.