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Quatrième jour du SIEL : le CNDH se penche sur la situation dans les prisons, les droits des personnes en situation de handicap et la solidarité avec le peuple syrien

La quatrième journée du SIEL, qui se tient à Casablanca entre le 29 mars et le 7 avril 2013, a été marquée par l’organisation au sein du stand du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et de ses partenaires, d’une panoplie d'activités qui ont traité en particulier, de la situation dans les prisons, des droits des personnes handicapées, et de la solidarité avec le peuple syrien.

Ainsi, dans la rubrique «ateliers du Conseil national des droits de l'Homme", a été organisée une rencontre sur la situation des prisons au Maroc, à la lumière du rapport publié récemment par le CNDH, intitulé «la crise des prisons, une responsabilité partagée: 100 recommandations en vue de protéger les droits des détenus(es)". Cette rencontre a vu la participation de Mme Jamila Sayouri, membre du CNDH, en tant que modératrice, de M. Moulay Hafid Ben Hachem, Délégué général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), et de M. Mounir Cherki, membre du bureau national de l'Association d'amis des centres de réforme et de protection de l'enfance.

La rencontre a examiné les principales recommandations du rapport du CNDH et la façon dont la DAPR a réagi à leur égard, tant au niveau de la promotion de la santé, de l'hygiène, de la formation, de la gestion de la surpopulation, de la réhabilitation et de l'agrandissement des établissements pénitentiaires. A cet égard, M. BEN HACHEM a exposé la stratégie mise en œuvre par la DGAPR pour améliorer les conditions de détention, en soulignant que l’action menée par cette institution n’est qu’un maillon du secteur, dont la promotion demeure tributaire de l’implication de tous les départements concernés (notamment les ministères de la santé, de l'éducation, des affaires islamiques ...). La DGAPR a annoncé l’élaboration d’un rapport exhaustif qui met en exergue toutes les mesures qui doivent être menées dans le cadre de son interaction avec le rapport du CNDH.

Le séminaire a également souligné le rôle de la société civile dans l’accompagnement et l’appui à la dynamique visant à humaniser les prisons et à garantir les droits des détenus, à travers la surveillance des conditions de détention et la contribution à la formation des détenus, en vue de faciliter leur réinsertion dans la société. M. Mounir Cherki a, ainsi, mis l’accent sur la nécessité d’assurer la qualité des prestations fournies aux détenus, en particulier dans le domaine de l'éducation et de la formation professionnelle, de manière à assurer leur insertion dans le marché du travail après leur libération.

Sous le thème «la liberté d'expression, tous pour une Syrie libre", le CNDH a organisé au sein de son stand une rencontre de solidarité avec le peuple syrien, lors de laquelle quelques personnalités ont été reçues, parmi les fervents défenseurs des droits du peuple syrien. Il s’agit en l’occurrence, de Messieurs Mohanad Al-Hassani, président de l'Organisation syrienne des droits de l'Homme, Ayad Charabajee, journaliste syrien, et Jalal Taouil, artiste.

Les trois intervenants ont fait une description objective et exhaustive, étayée de statistiques et de rapports, des violations flagrantes des droits de l'Homme à l’égard du peuple syrien, y compris les disparitions forcées, les enlèvements, la torture, le viol, la déportation, les arrestations arbitraires, les exécutions hors la loi, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, et l’acharnement contre les civils non armés et non impliqués dans les affrontements. Ils se sont arrêtés, en outre, sur l’interdiction et les restrictions visant les journalistes en Syrie, qui tentent de rapporter la vérité des faits sur le terrain.

Ils ont appelé à la nécessité d'une action urgente et vigoureuse de la communauté internationale, en particulier dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies, à la cessation immédiate des violations quotidiennes des droits de l'Homme en Syrie.
Le «handicap et les personnes en situation de handicap», volet très important du programme du CNDH, a été consacré pendant cette journée au thème du "handicap en situation de conflit." Ont pris part à ce séminaire qui a été animé par Mme Soumiya El Amrani, membre du CNDH, M. Abdelmajid Mekni, président de la commission régionale des droits de l'Homme de Fès-Meknès et M. Xavier Duvauchelle, responsable à Handicap international, région Maghreb.

Les intervenants ont souligné que les situations de conflit donnent lieu à deux catégories de personnes en situation de handicap : une catégorie qui devient handicapée du fait de blessures ou d’un traumatisme psychique, par conséquent elle a besoin d’une prise en charge et d’un soutien moral pour faire face aux circonstances du conflit. La deuxième catégorie concerne les personnes d'handicapées à la naissance, dont la situation de conflit les prive des soins qu’ils leur étaient dispensés de la part de leurs parents ou de l'Etat. Ils sont ainsi exposés à une double souffrance. Pire encore, ils peuvent dans les situations d'urgence et les circonstances difficiles qui accompagnent l’évacuation et le relogement des victimes, ne pas recevoir toute l'attention voulue, compte tenu de leur vulnérabilité, même de la part de certaines organisations humanitaires.

Dans ce cadre, ils ont appelé à la nécessité d'accorder une attention particulière aux personnes handicapées en situations de guerre et de conflit, de sorte à faciliter leur évacuation, leur relogement et leur accès aux services de base dans les camps. Ils ont évoqué, dans ce contexte, l'article 11 de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, qui oblige les États parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et la sécurité des personnes handicapées en situations de risque, y compris les situations de conflits armés, les crises humanitaires et les catastrophes naturelles.

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