Débat au stand du CNDH : Quels rôles pour le Conseil de la jeunesse et de l’action associative ?
Le Conseil de la jeunesse et de l’action associative a été au centre d’une rencontre organisée le jeudi 16 avril 2016 dans le cadre des activités du stand du CNDH à la 23ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) à Casablanca.
Le débat a porté sur le rôle du Conseil de la jeunesse et de l’action associative, une instance instituée par l’article 33 de la Constitution de 2011 et qui a pour objectifs ‘d'étendre et de généraliser la participation de la jeunesse au développement social, économique, culturel et politique du pays, ainsi qu'à aider les jeunes à s'insérer dans la vie associative’, ‘d’aider les jeunes à s’insérer dans la vie active (…)’ et de ‘faciliter l’accès des jeunes à la culture, à la science (…) tout en créant les conditions propices au plein déploiement de leur potentiel créatif et innovant dans tous ces domaines’.
Selon l'article 170 de la Constitution, le Conseil est ‘chargé d’étudier et de suivre les questions intéressant ces domaines et de formuler des propositions sur tout sujet d’ordre économique, social et culturel intéressant directement les jeunes et l’action associative, ainsi que le développement des énergies créatives de la jeunesse, et leur incitation à la participation à la vie nationale, dans un esprit de citoyenneté responsable’.
La composition, l’organisation, les attributions et les règles de fonctionnement de cette institution seront fixées par une loi qui est actuellement en cours d’élaboration et dont la première mouture a fait couler beaucoup d’encre. Pour Yassine Bezzaz, coordinateur de l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains, ‘le Conseil de la jeunesse et de l’action associative est un mécanisme de démocratie participative très important qui va offrir une opportunité de participation des dynamiques de jeunesse structurées ou non structurées et d’élargir ainsi la participation des jeunes dans la prise de décision publique’.
Le processus d’élaboration du projet de loi relatif au Conseil de la jeunesse et de l’action associative a été précédé par un dialogue participatif organisé à l’échelle nationale par le gouvernement et qui a réuni plus de 27000 jeunes de différentes régions du Royaume. Un processus couronné par l’adoption d’une batterie de propositions et de recommandations devant constituer la base du projet de loi relatif au Conseil de la jeunesse et de l’action associative. La question qui se pose aujourd’hui est dans quelles mesures ces propositions ont été prises en considération dans l’élaboration du projet de loi en discussion ?
Pour Widad Melhaf, militante associative, le Conseil de la jeunesse ne doit pas mener uniquement le plaidoyer mais contribuer réellement à la résolution des problèmes dont pâtissent les jeunes, afin que cet organisme puisse constituer une véritable valeur ajoutée.
Les intervenants ont ainsi appelé à l’adoption d’un projet de loi qui respecte le principe même de la démocratie participative en garantissant une large adhésion des différentes dynamiques de jeunesse et en permettant à cette future institution de jouer pleinement son rôle de promotion de participation des jeunes à la vie économiques, sociale et culturelle et de satisfaire à ses missions telles qu’elle sont énoncées dans la Constitution.