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Le CNDH participe à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida : Une journée de plaidoyer et de sensibilisation en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des PVVIH

La journée mondiale de lutte contre le sida, qui coïncide avec le 1er décembre, est célébrée cette année sous le thème « Droit à la santé ». Ce slogan fait référence à l’importance du droit d’accès aux services de prévention et de soins et de la lutte contre toutes formes de stigmatisation et discriminations à l’égard des populations clés et vulnérables, ainsi que des personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

Dans ce cadre, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a pris part, le mardi 28 novembre 2017 à Rabat, à la cérémonie  de célébration de cette journée organisée conjointement par le ministère de la Santé et  le CNDH.

L’objectif de cette rencontre étant de  plaider auprès des décideurs et des partenaires pour la promotion des droits humains liés au VIH, pour l’accès des différentes populations aux services de soins  et aussi  sensibiliser le grand public en matière de lutte contre la stigmatisation et discrimination des PVVIH.

Intervenant à cette occasion,  Driss El Yazami, président du CNDH a affirmé que l’action du Conseil dans ce cadre s’inscrit dans la riposte nationale au sida et vise  à contribuer aux efforts fournis au niveau national pour développer des stratégies de réduction des facteurs de vulnérabilité et des inégalités d’accès aux services de santé. Il a rappelé à cet égard que les dispositions constitutionnelles prohibent toutes formes de discrimination quel que soit le motif, y compris la discrimination fondée sur l’état de santé. Il a aussi insisté sur la nécessité d’intégrer systématiquement ce principe en allant vers son effectivité par des actes de solidarité et de compassion avec toutes les victimes de discriminations.

Pour sa part, Abdelkader Amara, ministre de la Santé par intérim, a souligné que le Maroc a enregistré une avancée notable en matière de lutte contre cette épidémie au niveau de dépistage et de traitement en comparaison avec les autres pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). En  effet, le dépistage est passé de 60446 cas en 2011 à 605746 cas en 2016, soit 10 fois plus en cinq ans. Toujours dans le même contexte, le Maroc, à travers son nouveau plan stratégique national de lutte contre le sida 2017-2021, envisage de réduire à 75% les nouvelles infections par le VIH, à 60% la mortalité liée à l’infection par le VIH, et à 90% le nombre des PVVIH, a-t- il- ajouté.

De son côté, le  Directeur de l’ONUSIDA, Karim Alami, a mis en exergue la stratégie de l’ONUSIDA pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) qui intègrent la vision de la fin de l’épidémie du sida en 2030. Il a déclaré que le monde n’atteindra pas les ODD sans le plein accomplissement du droit à la santé. Il est revenu à son tour sur les  progrès importants enregistrés par le Maroc depuis 2011, en matière de couverture par la prévention, de dépistage du VIH et d’accès au traitement antirétroviral, notant que le Maroc est bien positionné pour atteindre les objectifs 90 90 90 de la lutte contre le SIDA.

Dans une intervention présentée par Soundouss Benhallam, cadre à la direction des études du Conseil, le CNDH a précisé que les efforts du Conseil dans ce domaine ont été marqués par son implication dans l’élaboration de la stratégie nationale sur les droits humains et le VIH/Sida (2013-2017). Cette stratégie vise à réduire les obstacles d’accès aux services de soins liés à la stigmatisation et à la discrimination des PVVIH et des populations vulnérables à cette infection. Elle a rappelé à cet égard que le CNDH, le ministère de la Santé et la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, ont signé une note d’orientation sur le respect des droits de l’Homme et de l’éthique pour le dépistage du VIH dans les prisons. Cette note recommande la mise en place d’un système d’information sur le dépistage du VIH spécifique aux prisons et en concordance avec le système national.

Selon la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, la stratégie VIH et droits de l’Homme a permis l’élargissement de l’offre de dépistage qui a connu un progrès important depuis 2011, notamment dans le cadre de 73 centres de dépistage relevant des organisations de la société civile et 45 établissements pénitentiaires en 2016.

Cet  évènement a été marqué par la présentation  d’un spot tv qui vise à promouvoir le droit des PVVIH à la dignité et à la non-discrimination, et favoriser la mobilisation contre la stigmatisation des PVVIH.