Le réseau arabe des institutions nationales des droits de l’Homme : un mécanisme pour renforcer le rôle des institutions nationales des droits de l’Homme dans la région
Réunis lors de leur 8ème congrès, tenu les 15 et 16 mai 2012 au Qatar, les institutions nationales des droits de l’Homme ont adopté le statut du réseau arabe des droits de l’Homme, que les institutions avaient décidé de créer lors du 7ème congrès tenu en Mauritanie.
Le réseau est une alliance régionale indépendante qui jouit de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Son objectif est de renforcer et de promouvoir les droits de l’Homme à travers la consolidation du rôle des institutions nationales arabes dans le sens de la protection et du respect des droits de l’Homme dans les pays arabes. Elle vise également à promouvoir et à diffuser la culture des droits de l’Homme auprès des citoyens, des acteurs dans les secteurs public et privé, et des associations de la société civile. Le réseau arabe des droits de l’Homme veille également à l’harmonisation des législations nationales avec les dispositions des conventions internationales des droits de l’Homme ratifiées par les pays arabes.
Composé d’une assemblée générale, d’un comité exécutif et d’un secrétariat général, le réseau arabe des institutions des droits de l’Homme est investi de plusieurs missions, notamment le renforcement des capacités des institutions nationales des droits de l’Homme et l’adoption de programmes de coopération bilatérale. Le réseau qui s’est fixé également comme objectif d’inciter à la création des institutions nationales des droits de l’Homme et de renforcer leur rôle conformément aux principes de Paris, veille également à renforcer les relations de coopération et de coordination entre les institutions nationales et le Comité international de coordination des institutions nationales des droits de l’Homme, ainsi que les organisations internationales et régionales compétentes.
L’adhésion au réseau est ouverte à toute institution nationale créée en vertu des principes de Paris dans chaque pays membre de la Ligue des Etats arabes. Quant aux ressources financières du réseau dont le secrétaire général est élu pour un mandat de quatre ans renouvelable, elles se composent des contributions des institutions nationales, des dons qui sont acceptés par le comité exécutif, sous réserve d’être compatibles avec les objectifs du réseau, ainsi que des recettes émanant des investissements du réseau.
Il est à rappeler que le Conseil national des droits de l’Homme s’était engagé avec force et vigueur dans le processus de création du réseau arabe des institutions des droits de l’Homme, qui puise son référentiel, des valeurs et des principes énoncées dans la déclaration universelle des droits de l’Homme et dans les conventions internationales et régionales des droits de l’Homme. Le Conseil avait considéré, lors de l’annonce de la création de ce réseau à Nouakchott en Mauritanie, que « l’avenir du dialogue arabe en matière des droits de l’Homme reste tributaire de la mise en place d’un mécanisme qui garantit la mise en œuvre des résultats et des recommandations émanant de ses rencontres annuelles », en mettant l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération et la coordination et l’échanges des expériences des expertises avec les institutions arabes et en incitant les pays arabes à ratifier les conventions internationales et renforcer leur relation avec le système des Nations Unies.