Editorial : La couverture médicale : une approche intégrale pour un effet durable

Ce numéro (mars- avril 2009) de la newsletter électronique du CCDH, vous propose un dossier sur la couverture médicale prévue en tant que forme de réparation en faveur des victimes des violations graves des droits de l’Homme, en abordant ses principes fondateurs, sa philosophie, sa conception, sa mise en œuvre ainsi que différentes approches adoptées dans le même cadre au niveau des expériences internationales de justice transitionnelle.

L’approche de l’IER, particulièrement en ce qui concerne la réparation des victimes des violations graves passées des droits de l’Homme, s’est distinguée par deux caractéristiques fondamentales : son intégralité et sa durabilité.

La réparation a été pensée, par l'IER, comme un concept intégral, qui ne sépare pas entre l’établissement de la vérité, la reconnaissance officielle et publique de l’Etat, la réhabilitation, la préservation de la mémoire et d’autres formes de réparation. C'est-à-dire il qu’il ne limite pas la réparation à l’indemnisation des préjudices matériaux et psychologiques, mais comprend aussi la réparation d’autres préjudices individuels à travers d’autres formes de réparation, à savoir la régularisation de la situation juridique, administrative et la réintégration sociale, la réparation communautaire, en plus de la réhabilitation sanitaire et psychologique des victimes et de leurs ayants droits.

L’aspect permanent de la réparation se matérialise, donc par les recommandations relatives, à la préservation de la mémoire, aux réformes permettant le renforcement de la construction de l’Etat de droit et des institutions, à la garantie de non répétition et à la couverture médicale prévue au profit des victimes des graves violations passées des droits de l’Homme. Ainsi la couverture médicale a été pensée pour garantir les effets durables pour les victimes, en vue de leur rendre justice et équité, se basant sur les principes de la préservation de la dignité, de la réhabilitation et de la solidarité sociale.

La valeur fondamentale du programme de la couverture médicale en faveur des victimes des graves violations des droits de l’Homme, est donc sa contribution à la réhabilitation de la dignité des victimes et l’aide à la réinsertion sociale, ainsi que l’atténuement des souffrances dues aux violations graves dont ils ont été victimes dans le passé.

La rédaction